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Tumulus

Augustin Pasquier, Tumulus, 2011-2012, installation de 70 toiles, tempera et fusain sur toile de lin de différents formats, 3 x 10 m
Augustin Pasquier, Tumulus, 2011-2012, installation de 70 toiles, tempera et fusain sur toile de lin de différents formats, 3 x 10 m, Espace Nuithonie Villars-sur-Glâne

L’ensemble intitulé Tumulus, commencé au printemps 2011, prend la forme et les dimensions d’un de ces tertres de pierre et de terre créés sur une tombe par les Celtes du premier âge du fer (env. 500 av. J.-C.). Le tumulus des Daillettes proche de l’Espace Nuithonie a servi de modèle (2 à 3 m de haut sur 10 m de long). La région est riche en témoignages archéologiques: site princier de Châtillon-sur-Glâne, tumulus de Moncor, sanctuaire celte de la forêt de Belle-Croix.

Comme l’archéologue, le peintre fait appel à son intuition pour pressentir sur le terrain, dans la géographie, les indices de lieux et d’objets oubliés. Il se met à imaginer une religion druidique avec des dieux, des fées et des génies. Les images choisies évoquent librement cette époque oubliée ainsi que les couches successives de l’histoire qui la recouvrent tout en s’y référant de manière plus ou moins consciente: Moyen Age roman ou gothique, art nouveau ou art contemporain. Le temps a fait son œuvre et les objets, tout comme les croyances, sont fragmentés, cassés, dispersés, enfouis sous l’humus. Le dessin et la peinture mettent en lumière ces symboles collectifs par un travail de couches et de sous-couches, de transparence, de traces inscrites et effacées, de recouvrement et de découverte. Un art qui joue avec le mystère du temps.

Augustin Pasquier, Tumulus, 2011-2012, installation de 70 toiles, tempera et fusain sur toile de lin de différents formats, 3 x 10 m, Espace Nuithonie Villars-sur-Glâne. Photo Ragusa