Augustin Pasquier, Bleu-nuit / Nuithonie, huile et pigments sur toile, 120 x 120 cm, 1991.

Une toile de coton déroulée à Fribourg à même le sol du pont du Gottéron. Vision romantique de carte postale. Un pot de confiture rempli de bleu de Prusse avec de l'huile de lin et beaucoup de térébenthine. La géographie urbaine moderne s'efface pour laisser place à des énergies anciennes. Retour dans un pays pétri de mythologies non écrites. Légendes inconscientes de Nuithonie, ancien nom de ce pays oublié, enfoui dans la nuit des temps.

Augustin Pasquier, Blé-or / Genève, huile et pigments sur toile de coton non préparée, 120 x 120 cm, 1991.

Une toile de coton déroulée à Genève où je vis et étudie la peinture à l'école des Beaux-Arts, qui alors s'appelle "Ecole supérieure d'arts visuels". Le paysage extérieur s'efface pour laisser place à sa résonance sur l'âme. Commence alors une démarche intérieure.

Ces deux tableaux sont acceptés par le jury de l'exposition "La SPSAS invite", le salon qui a lieu au Musée d'art et d'histoire de Fribourg. Très fier d'être alors le plus jeune membre de la vénérable Société des Peintres, Sculpteurs et Architectes Suisses fondée par Ferdinand Hodler.

Voilà comment je parle de mon travail dans ce dossier de présentation de 1992. Je détestais autant écrire des dossiers de présentation que taper à la machine à écrire.

 "Des portraits de repris de justice!" me dit mon professeur de peinture Jean-Michel Bouchardy.